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La petite histoire de la Pole dance
La pole dance est une discipline gymnique officiellement reconnue depuis peu en tant que sport en Europe. C’est un mélange de danse et d’acrobaties sur et autour d’une barre métallique verticale, qui peut être fixe ou bien tourner librement autour de son axe, en fonction de la poussée exercée par le danseur ou la danseuse.
HISTORIQUE
Il existe aujourd’hui différentes théories sur les origines de la pole dance. Le fait même d’utiliser une barre verticale pour exécuter des mouvements plus ou moins gymniques voire carrément acrobatiques remonterait au 12è siècle en Inde, chez des moines yogis. Intéressant, certes, mais très éloigné de la discipline qui nous intéresse ici, puisque les moines en Inde ne cherchaient évidemment pas à produire un spectacle, encore moins à caractère érotisant !
La plupart des sources s’accordent à dire que l’actuelle pole dance serait née au Canada, probablement dans les années 20, au moment de la Dépression. Des troupes foraines se déplaçaient alors de ville en ville, installant leurs multiples petites tentes autour de la principale, chacune réservée à une attraction spécifique. L’une de ces tentes, réservée aux adultes, abritait parfois les Hoochie-Coochie dancers, des jeunes femmes légèrement vêtues (pour l’époque !), ainsi nommées en référence au balancement suggestif (pour l’époque aussi !) de leurs hanches. Du fait de la taille réduite de ces tentes, la barre (pole, en anglais) centrale qui soutenait la toile devait se situer au centre même de la petite scène, et certaines filles ont commencé à s’en servir comme appui, avant de l’intégrer à leurs mouvements de danse, créant par là même un type de show plus spectaculaire et divertissant, qui ne perdait pourtant rien de sa charge érotique…
Lorsque la danse exotique quitta progressivement les tentes foraines pour s’installer dans les bars, avec l’avènement notamment du burlesque dans les années 50, la barre fut automatiquement incluse comme part indissociable de ce type de numéro. Bien sûr, tout comme aujourd’hui, beaucoup de strip-teaseuses n’utilisaient la pole que comme un simple appui, sans exécuter de véritables figures dessus.
Ce n’est que dans les années 70-80 que le strip-tease et la pole dance deviennent véritablement populaires, au Canada et aux USA notamment. Les clubs y fleurissent un peu partout, et le phénomène se communique bientôt à l’Angleterre et à l’Australie. L’ambiance généralement bon enfant de ces clubs les rend plus acceptables socialement, et la pole dance peut enfin se développer, lentement mais sûrement.
Au début des années 90, Fawnia Mondey, danseuse exotique canadienne, commence à enseigner cet art finalement très complet à des femmes n’ayant rien à voir avec l’univers artistique, ni avec le monde de la nuit. Elle produit également le premier DVD pédagogique de pole dance. Bien sûr, l’image politiquement incorrecte de la pole dance rend assez difficile, dans un premier temps, son acceptation par un large public.
Cependant et malgré les préjugés, celles qui osent franchir la porte d’un de ces cours (souvent en cachette de leur entourage) commencent à manifester leur enthousiasme pour les aspects à la fois esthétique, ludique et artistique mais également très sportif de cette discipline, pourtant encore tellement décriée à cette époque. Peu à peu, d’autres danseuses comme Tammy Morris et Kelly Kayne (Canada) ou Katie Coates (Angleterre) suivent l’exemple de Fawnia. Chacune avec son propre style, ces danseuses et acrobates vont se battre avec le sourire, la bonne humeur et d’incontestables qualités physiques pour faire sortir la pole dance des clubs de strip-tease et la faire reconnaître pour ce qu’elle est : une fabuleuse manière de développer sa musculature et sa souplesse, en même temps que sa sensibilité artistique et sa confiance en soi, tout en s’amusant et en assumant mieux sa sensualité et éventuellement sa féminité.
AUJOURD'HUI
Contrairement aux apparences, la pole dance est accessible au plus grand nombre, physiquement parlant. Une des raisons de l’extraordinaire succès de la pole dance dans les pays anglo-saxons est justement cette accessibilité. Toute personne à qui son médecin dit : « Vous pouvez pratiquer un sport » peut se mettre à la pole.
Le côté aérien de la pole la rend extrêmement ludique, on travaille son corps et ses capacités de proprioception tout en s’amusant et en apprenant à réaliser de très beaux mouvements, parfois réellement impressionnants, qui renforcent la maîtrise du corps et la coordination. On travaille tout le corps à la fois en souplesse et en tonicité, et tout particulièrement le haut du corps, la ceinture abdominale et l’ensemble du bassin. En effet, les bras, les épaules, le dos mais aussi les abdos et les fessiers sont sollicités en permanence, même pour exécuter les figures les plus basiques du niveau débutant. Le pratiquant développera donc force, souplesse, agilité, équilibre, coordination, proprioception mais aussi capacité respiratoire et travail du cardio, surtout dans les chorés… pas mal pour une seule discipline !
Un aspect important de cette discipline, dont on n’a pas forcément conscience tant qu’on ne l’a pas pratiquée, est l’assurance qu’elle procure. En effet, son côté acrobatique oblige les élèves à affronter trois craintes : celle de la chute, celle du choc contre la barre, et plus tard celle de la hauteur. Une fois ces peurs vaincues, le sentiment de force et de maîtrise est jubilatoire, surtout pour les personnes timides ou qui se considèrent comme peureuses. Car la pole n’est pas seulement esthétique, elle est aussi assez impressionnante. Lorsqu’on arrive au cours débutant, et que l’on se trouve capable d’exécuter des figures qui semblaient si difficiles au départ, on en ressort avec le moral et la confiance en soi gonflés à bloc !
Enfin, vous allez vous amuser en pratiquant cette activité sportive ! Musique entraînante, chorégraphies, figures improvisées, vous ne verrez pas le temps passer ! Alors amusez-vous, point barre !
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